Sur le Zinc

La forme d’une ville

Retour sur le texte de Julien Gracq

Dépendance : les nouveaux gisements des industriels de l’« or gris »

Profits juteux du marché de la dépendance.

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Expos

Cahier N°II

Cahier N°II. Monceaux Mathieu

Cahier N°I

Cahiers photographies - Mathieu Monceaux

Métamorphoses urbaines, paysages des franges

Mégapole(s)

Bains douches : Photographies d’un contre-espace

Série de photos

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Tératologie

Bob Dylan, un récit initiatique

Sur les premières années de Dylan à New York et les rencontres qui ont marqué son cheminement.

Le corps, la langue, chez Artaud

Artaud le Mômô, Artaud le penseur, le corps, la langue d’Artaud

L’expérience intérieure, communication et poésie chez Georges Bataille

Le schéma de l’expérience intérieure est mystique.

Tropique du Cancer d’Henry Miller

Henry Miller l’écrivain, le viveur, incarne l’athlète, la bête.

En vrac

Pour un cinema VIVANT

Nous travaillons déjà au Cinéma du Monde Libre !

Rencontre avec Salomon

Le réveil a été douloureux. Il s’était extirpé faiblement d’ une de ses innombrables cuites

Prières : en forme d’allégorie

Un être chétif s’agenouille. J’écoute ses prières.

Sérigraphie 3 : Foutreries

Comment se foutre de tout ?

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Sérigraphie 3 : Foutreries

Récit d’une cuite


L’on est suprêmement heureux lorsqu’on est ivre comme j’ai pu l’être, comme je le serai toujours...

Dans une cuite, c’est vrai, je puis traverser la terre, ma myopie couvre un espace insensé... le corps brûle du désir d’étonner...... ah.. la cuite... les relents aigres d’alcool …connais pas cette calamité... Je suis devenu maître... maître dans l’art de tout foutre dans une soirée... même que ma queue vient se nouer dans la gorge des femmes... tout en élasticité .en légéreté... s Rien que du neuf.. ; du frais ,de l’aurore... en pleine nuitée... embrasser le sol... courir sautiller ferme... jusque dans le cul de la bouteille... Tous mes mouvements deviennent amples, par trop plein de choses à animer... corps et âme se chamaillant comme des gosses... jouant à la marelle...

Nous connaissons tous ça ! :... Délassement de la carotide... frissonnement du fémur... le sinciput s’élève dans une Orestie... la finitude est un lointain souvenir, qu’on a laissé au vestiaire... courir sur des bagnoles...escalader les parcs... fraterniser en toute chose... c’est que les copains copines, meufs, hommes, homos, trans tous, on se porte au pinacle...Se blesser... tant et plus... jusqu’à ne plus pouvoir lever le coude... Aimer franchement jusqu’à tutoyer la poussière...

Mais moi... Ce ce que que j’aime après ça c’est... c’est vraiment... c’est danser une ronde infantile.. ; s’appuyer sur les autres... pousser les autres... les frapper jusqu’à la stupeur... ou faire l’amour... ou... régner... dans l’ombre d’un roi... se presser contre une poitrine.. et la musique nous porte à croire que nous sommes pleinement vainqueur des saloperies de vieilles femmes au cou cassé... triomphateur ... même le vieillard aux yeux mourants... c’est que son cœur lâchera en premier... n’est ce pas ce qu’il lui faut... un poison plus sûr que toutes les incantations des culs serrés et puis quoi ? … on pleurera de rien que du beau dans le monde vicié jusqu’à la Place de l’Etoile... cette place, elle finira toujours pour nous, pour nos étoiles... car nous y allons jamais... préférant les endroits plus canailles... l’amour n’aura plus de maître... qui n’a plus d’objet... dévié de tout sentimentalité .. seul passant sur les choses... seul à mourir sur les carreaux glacés de l’envie... la vie vite à l’envi ... le vit pousse comme un champignon... les manants en ont pour leur compte... j’entends la voix de X tonner et clore la formule en un quart de seconde... seul un ange s’en donnerait autant à cœur joie... à bousculer les prières... Merci... Y m’invite ... je l’empalerai ... et la vie sera comme avant... tout juste... jusque sur tes seins arquebusés.. filaments insensés de foutreries acquises aux promiscuités de l’heure... je te presserai sur mon cœur brûlant et l’envie de te braiser comme une lionne me griffera ... un baiser violent d’une roideur idoine... inhale mon ... inhale... inhale ma... ma … rougeur...

Sa voix s’écarte de tout chemin, bien loin déjà du troupeau vacillant... nous formons un même corps enlacé dénué de la foutrerie de bon aloi... aïe … je me sens... en guerre... sur le qui vive... les victuailles sont encore à naître... des amis me prennent par le cou… entonnons un sacre de pécheur... vissons l’atmosphère à ton cou ma chère et pleurons demain de n’être qu’un homme et une femme... pour l’heure ces raclures du slip sont déboitées oui déboités de nos rêves...

La vie ainsi est une drôle de chose quand même... voyez comme seuls les rêves de foutrerie nous font tenir debout... à nous, compères du manque, célibataires en rut... et puis ce chant de liberté, bien vide qu’on remplit de nos livres.. de nos musiques.. de nos viscères toujours croulantes sous le poids de l’ennui... c’est une roue fraternelle que nos voulions voir se dresser... le destin nous égare... la compagnie est trop triste, vraiment... et puis la roue se redresse … et nous revoilà tourbillonnant au souffle des trompettes... Quelle stupidité !...

Nous n’avons plus rien qui puissent honorer notre haine... seul le mépris peut encore plisser nos lèvres... J’en vendrai moi du mépris tellement qu’il ’en déborde... et de la honte aussi... à regarder tous ces handicapés de la joie... leur coït minable, seul les honore peut-être... leur pauvreté d’hommes riches... leurs sale boulot qui mériteraient l’coup de sangle...

Tous oui et moi aussi ; pas mieux avancé que les autres...

y a bien de l’aventure qui ouvre son chemin... mais c’est sans sérieux... l’art m’a donné le goût d’une vie autre que je réussis tantôt à avoir. De petits délires à petites doses médicamenteuses, tout ca livré en quantité infinitésimales, e...bien sûr j’apprends à voir grand dans toutes les turpitudes... mais le terme terne, plane réellement sur ma tête... Ahah !!
faut-il rire beaucoup pour désenchanter le trou où l’on vient de chier...?

D’aventure, nous en voulons toujours... voilà telles que nous la vivrons... tenez le pour dite...

alors continuons et racontons ce qui nous arriva de plus fou, de plus con oui tout ce que nous pûmes imaginer

Je vous en raconterai des histoires... Ca rapportera-t-il ? Rien à foutre.

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