Une famille alsacienne dans les guerres des 19e et 20e siècles. Par Dominique Thiébaut Lemaire

Depuis le 15e siècle au moins, et jusqu’à la fin du 20e siècle, la famille Hillenweck (dont le nom s’est écrit de plusieurs manières : Hylweck, Hilweg, Hillweg, Hülweck, Hülweg, Hilleweck, Hilleweckh…), a été présente à Thann, cité d’Alsace du sud, peuplée aujourd’hui d’environ 8000 habitants pour la commune proprement dite, et de 30 000 habitants pour l’agglomération qui englobe aussi la commune de Cernay.
Le présent article a été complété par la Généalogie d’Emma Greder (Hégenheim 1902-Thann 1991), épouse de Thiébaut Hillenweck (Thann 1894-Mulhouse 1971).

 PRESENTATION GENERALE

 Thann

 Thann, à une vingtaine de km à l’ouest de Mulhouse, à l’extrémité aval de la vallée de la Thur, a gardé jusqu’à nos jours les signes d’une richesse découlant au Moyen Age et à la Renaissance de trois sources de revenus : le péage à l’entrée de cette vallée faisant communiquer l’Alsace et la Lorraine; le pèlerinage de Saint-Thiébaut, qui attirait les foules; la culture de la vigne…
Ses habitants ont fait édifier à la fin du Moyen-âge l’église Saint Thiébaut (Theobaldus en latin, Ubaldo en italien, Diebold en allemand), édifice gothique dont on dit que: « le clocher de Strasbourg est le plus haut, celui de Fribourg le plus gros, mais celui de Thann est le plus beau. » En 1442 (le 30 juin), Thann est devenu le siège d’un chapitre de chanoines dépendant précédemment de l’abbaye de Murbach et transféré de Saint-Amarin. D’où la promotion de l’église thannoise au rang de collégiale, achevée en 1516 par la flèche, œuvre du bâlois Remy Faesch.
Le fait que nul ne pouvait exercer de haute fonction à Thann s’il n’avait été « bangard » c’est-à-dire garde-vignes (voir l’annexe II) donne une idée de l’importance qu’avait cette culture dans la cité. Le vignoble de Thann a inspiré des appréciations élogieuses à Montaigne, de passage dans la région en 1580. On peut lire sur internet le Journal du voyage de Michel de Montaigne rédigé par son secrétaire : « Tane…ville d’Allemagne, sujette à l’Empereur, très belle. Lendemain au matin, trouvâmes une belle et grande plaine flanquée à main gauche de coteaux pleins de vignes, les plus belles et les mieux cultivées, et en telle étendue, que les Gascons qui étaient là disaient n’en avoir jamais vu tant de suite. » Après une période de déclin, ce qu’il en reste sur les pentes d’un coteau escarpé appelé « Rangen » produit aujourd’hui un vin classé parmi les grands crus d’Alsace.

Jusqu’alors possession des Habsbourg, Thann est devenue ville française en 1648 à l’issue de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), avec Mazarin pour seigneur.
Nommés par le seigneur et remplissant des fonctions conférées par l’intendant représentant l’autorité royale, trois fonctionnaires –le bailli, le greffier, le procureur fiscal- géraient les affaires de la ville comme de la seigneurie, de concert avec le « Magistrat » de la ville. Celui-ci était formé d’un tribunal et surtout d’un conseil (désigné sous le nom de « senatus » dans les registres paroissiaux écrits en latin) composé de deux bourgmestres et de plusieurs conseillers, recrutés par cooptation.

A partir de la fin du 18ème siècle, cette ville de pèlerinage et de vignoble est devenue un centre industriel important, dans le textile (spécialisé dans les « indiennes », à l’origine importées des Indes, toiles de coton peintes, puis imprimées), la chimie (notamment celle des colorants), la mécanique (notamment celle des machines textiles)…
Après 150 ans d’une activité industrielle souvent perturbée par les crises et les guerres, Thann a été fortement touché par la désindustrialisation à partir de la seconde moitié du 20ème siècle.

Cette ville a été à plusieurs reprises, comme le reste de l’Alsace, un enjeu entre l’Allemagne et la France: française à partir de 1648; allemande de 1871 à 1914; française de fait en 1914, et de droit après la guerre de 1914-1918; allemande de fait de 1940 à 1944.

 La « trajectoire » de la famille Hillenweck

De la fin du Moyen-âge au milieu du 18ème siècle

 Durant cette période, malgré les ravages de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) à laquelle elle a survécu contrairement à beaucoup d’autres, cette famille a manifestement connu un destin brillant, puisqu’elle a produit:
–          Thiébaut Hylweck, abbé du monastère de Lucelle dans le Jura, de 1494 à 1532 ;
–       Du 16e siècle au milieu du 18e siècle, de nombreux notables, parfois très aisés (comme Hans Hillweck décédé en 1601): maîtres de bains, drapiers, charron, boucher, marchand, fratries entières ayant pignon sur rue ;
–          Un artiste peintre, François Hillenweck (1673-1748), « sénateur », dont les tableaux sont présentés sur le site internet culture.gouv.fr.

 Du milieu du 18ème siècle à 1870

 On constate l’adhésion des Hillenweck au nouveau monde politique et économique, mais en même temps leur déclin :
–          Du point de vue démographique : Georges Thiébaut Hillenweck (1716-1766) et son épouse ont eu dix enfants, mais un seul a survécu ; par la suite, Thiébaut Hillenweck (1832-1893) n’a eu qu’un seul enfant ;
–          Au temps de la Révolution industrielle, les Hillenweck ont vécu dans le milieu des ouvriers qualifiés (notamment dans le textile comme imprimeur d’indiennes);
–          Thiébaut Hillenweck (1832-1893), fondeur, a émigré à New York en 1865, avant de revenir en Alsace.

De 1870 à la fin du 20ème siècle

Cette famille, qui a alors quitté l’industrie, s’est fortement impliquée du côté français dans les enjeux des trois guerres franco-allemandes:
–          En 1872, après la guerre franco-allemande de 1870-1871, Thiébaut Hillenweck (1832-1893) a déclaré opter pour la nationalité française, mais il est resté en Alsace. Son fils Jean Hillenweck (1862-1948), menuisier, et l’épouse de celle-ci, ont élevé leurs trois fils Thiébaut, Léon et Clément dans le souvenir de la France ;
–        Pendant la guerre de 1914-1918, Thiébaut et Léon Hillenweck, bien que nés Allemands, se sont engagés dans l’armée française ; ils ont été envoyés en Indochine où Léon a trouvé la mort ;
–          Pendant la guerre de 1939-1945, Thiébaut et sa famille ont été expulsés d’Alsace par les Allemands; Clément s’est engagé dans la Résistance, a été torturé et a failli y perdre la vie.

LES GUERRES FRANCO-ALLEMANDES

La principale caractéristique de l’attitude des Hillenweck dans ces guerres a été une francophilie qui s’est manifestée sur plusieurs générations.

 La guerre de 1870-1871 et ses suites

D’après la base de données « migrations » du CDHF (Centre d’histoire des familles du Haut-Rhin), Thiébaut (dit Jean) Hillenweck, âgé de 33 ans, ouvrier fondeur, est arrivé à New York en décembre 1865 « pour s’y fixer » (mais il est revenu à Thann).

Après la guerre de 1870-1871, l’Alsace est annexée par l’Allemagne. Fils de Jean Thiébaut Hillenweck, imprimeur d’indiennes, Thiébaut Hillenweck (1832-1893), ouvrier fondeur, domicilié à Thann, a déclaré opter pour la nationalité française, déclaration faite le 30 juillet 1872 à Thann au « kaiserliche Kreis-Director » (ou à son représentant), et le 4 août 1872 devant le maire de Bussang (département des Vosges), en son nom personnel et comme représentant légal de sa famille composée de son fils Jean (né à Thann en 1862), et de sa femme Catherine Eichert (qui, notons-le, est née à Bussang : voir l’annexe I).

Fils de Thiébaut et de Catherine Eichert, Jean Hillenweck est devenu menuisier, comme son grand-père maternel Thiébaut Eichert.
Jean Hillenweck et sa femme Catherine Bruckert envoient leur fils Thiébaut Hillenweck (Thann 2 août 1894-Thann 16 septembre 1991), élève au collège de Thann de 1908 à 1911, se perfectionner en français dans les Vosges, et aborder la littérature française en lisant Les voyages de Télémaque, de Fénelon.

 La guerre de 1914-1918

Les vallées de Thann et de Masevaux sont les seules reconquêtes territoriales françaises de la guerre de 1914-1918. L’armée française réussit à garder définitivement Thann à partir du 14 août 1914. Thiébaut Hillenweck et son frère Léon s’engagent dans l’armée française.
Le capitaine Pierre Saint Girons, maire militaire de Thann pendant la guerre de 1914-1918, avocat dans le civil, a consacré à cette période la première partie de son livre intitulé La « geste » de Thann, édité juste après la guerre de 1939-1945. Ce livre est dédié à la mémoire de quatre personnes: Jules Scheurer (1852-1942), engagé volontaire en 1914, expulsé en 1940; René Ortlieb (1908-1945), résistant, ami de Clément Hillenweck (voir plus loin); Emile Ehlinger (1898-1946), résistant; et Léon Hillenweck (1895-1917).
A propos des deux frères Thiébaut et Léon Hillenweck, Pierre Saint Girons écrit:
« Ceux-ci, munis chacun d’un louis d’or par la main maternelle, franchissent le 29 août 1914 le col de Bussang, mêlés aux chasseurs à cheval, et s’engagent au 1er zouaves, en souvenir du grand-oncle Thiébaut, le « Turco » tombé sous Paris en 1871.
« La nuit de Noël suivante, baptême du feu dans la boue de l’Yser, entre Nieuport et Lombartsyde.
« Puis la Champagne, puis le renvoi des Alsaciens qui, prisonniers des Allemands, sont fusillés comme traîtres, en Afrique du Nord, d’où, en 1916, leur bataillon est envoyé en Indochine et prend terre à Hai-Phong  le 19 août 1916. »
L’auteur évoque ensuite la mort de Léon Hillenweck, zouave mitrailleur de 2ème classe au « bataillon formant corps du 3è Zouaves », « mort pour la France » le 25 septembre 1917 à l’hôpital militaire de Hanoï, après avoir été blessé au ventre pendant la répression de Thai-Nguyen. En 1920, la médaille militaire lui a été décernée à titre posthume.
Thiébaut Hillenweck, nommé caporal-fourrier le 2 janvier 1915, sergent-fourrier le 20 juillet 1916, sergent-major le 1er octobre 1918, est revenu en Alsace en 1919, rapportant entre autres comme souvenirs de l’Indochine des éléments de mobilier et de décoration qu’il a gardés toute sa vie.

Le 19 août 1951, il a écrit un article dans le journal local pour commémorer le débarquement 35 ans auparavant (le 19 août 1916), au port de Haïphong, du Dumbéa, paquebot des Messageries Maritimes, à bord duquel se trouvait le 3ème Zouaves (rapatrié en 1919), unité composée d’Alsaciens et de Lorrains engagés volontaires pour la durée de la guerre. Deux douzaines de Thannois, dont Thiébaut et Léon Hillenweck, étaient parmi ceux qui, durant trois ans, ont gardé une partie de la haute région tonkinoise. Vieux-Thann, commune limitrophe de Thann, était également bien représentée. En pensant à la mort de son frère et à l’actualité du début des années 1950, alors que la guerre d’Indochine – on ne le savait pas encore, mais sans doute pouvait-on le pressentir- allait tourner au désastre pour la France, Thiébaut Hillenweck termine cet article en exprimant sa tristesse: « …Nous ressentons l’amertume des efforts, de la sueur, du sang dépensé en vain. »

Les deux engagés volontaires Thiébaut (derrière son père) et Léon Hillenweck  en tenue de Zouaves. Au premier plan, leurs parents et leur jeune frère Clément:

 

La période 1919-1945

Thiébaut Hillenweck

Thiébaut Hillenweck a exercé plusieurs métiers de 1919 à 1940: journaliste à Colmar, comptable chez Muller-Fichter à Thann (entreprise de fonderie-chaudronnerie mécanique), papetier libraire à Thann à partir du début des années 1930.
Il s’est marié en 1923 avec Emma Greder (voir l’annexe I). A la naissance de leur premier enfant en 1924 (ils ont eu trois filles), ces époux demeuraient à Thann 18 rue de la Halle, maison acquise par les Hillenweck en 1900, située au bord de la Thur à l’emplacement des anciens remparts. A la fin des années 1920, ils habitaient 37 rue Curiale à Thann. Par la suite, ils ont résidé jusqu’à la fin de leur vie 18 rue de la Halle (à côté de l’ancienne halle aux blés devenue musée).

 En 1939-1940, de nouveau sous l’uniforme, Thiébaut Hillenweck est sous-lieutenant, commandant d’une compagnie de mitrailleuses à Vesoul. Au début de juillet 1940, après la débâcle, il se trouve dans le sud-ouest. Le 8 juillet, il écrit depuis Muret à sa femme restée à Thann.
Les Allemands le considèrent comme indésirable en raison son engagement volontaire pro-français de 1914-1918. Sa femme Emma refuse d’exposer Mein Kampf dans la librairie. Sa fille Monique refuse de faire le salut nazi au collège. La famille est chassée d’Alsace le 11 décembre 1940, journée d’expulsions massives, et s’installe provisoirement à Muret.
Après la suppression de la zone libre, les époux Hillenweck-Greder s’installent à Ovanches en Haute-Saône pour se rapprocher de l’Alsace où ils sont toujours interdits de séjour.
Après le débarquement du 6 juin 1944, la famille (en particulier la fille aînée) est pressée de regagner Thann, et s’y trouve prise, heureusement sans blessure, sous les bombardements allemands meurtriers de la dernière heure.

Clément Hillenweck

Clément Hillenweck (Thann 24 mars 1907-Thann 22 mai 1977), frère cadet de Thiébaut, a été mobilisé comme sergent-chef en 1939-1940.
D’après la Fondation pour la mémoire de la déportation (voir internet), il a été déporté le 10 juillet 1943. Il est passé par les prisons de Saarbruck, Trèves, Cologne, Bruxelles, Douai, Francfort, Karlsruhe, avant d’être libéré, de retour à Mulhouse le 21 novembre 1944. Il a été fait chevalier puis officier de la légion d’honneur pour ses actes de résistance.

Dans son livre mentionné plus haut, Pierre Saint Girons, après avoir évoqué la mort de Léon Hillenweck en 1917, parle de Thiébaut et Clément Hillenweck en 1940-1945 (p. 8):
« Thiébaut, libraire à Thann, expulsé en 1940, Clément, pâtissier-confiseur, à l’ombre de la cathédrale, un résistant de la première heure, arrêté en octobre 1940, relâché, arrêté en juillet 1943, 17 mois de prison, torturé, sans que les coups lui arrachent un mot, délivré à Mulhouse en novembre 1944, pour participer activement à la libération de Thann. »

Il donne ensuite davantage de détails sur Clément Hillenweck et sur un ami de celui-ci, le résistant René Ortlieb (1908-1945), hôtelier de l’hôtel du Parc à Thann, président de l’Amicale des sous-officiers de la vallée de la Thur, revenu en août 1940 avec la croix de guerre après sa démobilisation. Pierre Saint Girons écrit à ce sujet (p.94):
« L’hôtel du Parc constitue un observatoire de premier ordre, et certains agents, sous des prétextes professionnels, y fréquentent ; en particulier Clément Hillenweck …y apporte des renseignements complémentaires, et des recoupements. Des moyens variés permettent de les acheminer sur Londres. »
La frontière suisse était ouverte aux réfractaires au service du travail obligatoire (STO) et à l’incorporation dans l’armée allemande, à condition de pouvoir être atteinte. Le dernier gîte était le presbytère de Liebsdorf, dont le curé était le père Stamm, originaire de Thann. Pour justifier ses déplacements dans cette région frontalière, René Ortlieb y avait loué une chasse. Les clients ou occupants allemands de l’hôtel du Parc, friands de gibier, facilitaient ces expéditions cynégétiques dont ils ne percevaient pas tous les aspects.
En avril 1942, le groupe de René Ortlieb a fait passer en Suisse, par Liebsdorf, le général Giraud. Quelques mois après, son chef a été arrêté et emprisonné, de même que le père Stamm, avant que ces deux hommes ne soient fusillés le 17 avril 1945.

APRES 1945

Thiébaut Hillenweck, Clément Hillenweck, et leurs familles

Clément Hillenweck, pâtissier-confiseur, est resté un homme jovial malgré les épreuves de la guerre. Il a gardé le goût de la chasse, qui avait servi de couverture pour ses activités de résistant. Suivant la trace de son frère aîné, il a écrit des articles (de généalogie et d’histoire) dans le journal local. Il a eu quatre filles, qui n’ont pas eu d’enfants.
Gaulliste, il a essayé sans succès d’entrer au conseil municipal dans les années 1950. Les antagonismes mêlés aux habituelles jalousies locales restaient vifs, entre gaullistes et démocrates-chrétiens, et plus secrètement entre germanophiles et francophiles, dans des inimitiés dont on ne parlait guère. Malgré le désir de réconciliation, le passé silencieux passait mal.

Thiébaut Hillenweck est devenu président du « Syndicat d’initiative » (équivalent, à l’époque, de l’office du tourisme). Comme son gendre Jean Lemaire, il était souvent coiffé d’un béret basque, couvre-chef interdit par les Allemands pendant la guerre de 1939-1945. Sa famille et lui avaient bien des motifs de ne pas aimer les « Boches ». Mais il aimait la langue allemande qu’il continuait à lire en particulier dans un journal suisse.
Une de ses filles a épousé après la guerre un Alsacien incorporé de force à 17 ou 18 ans dans l’armée allemande qui commençait à flancher sur le front de l’est. Ce destin de « malgré nous » a été un secret de famille au point que l’auteur du présent article, pourtant proche des protagonistes de cette histoire, n’en a jamais entendu parler avant 2012.
L’aînée des filles, Monique (Monique Catherine Marguerite) Hillenweck (Thann 23 avril 1924-Thann 27 janvier 1983), dont le parrain était Clément Hillenweck, a épousé à Thann le 20 mai 1947 Jean (Jean Paul) Lemaire (La Bresse dans les Vosges 29 septembre 1912-Paris 5 décembre 1991), officier de l’armée française en 1940, prisonnier pendant cinq ans en Allemagne, professeur de sciences physiques au collège puis lycée de Thann, fils d’Eugène, comptable agréé, maire de La Bresse de 1945 à 1953 (voir l’article de Libres Feuillets intitulé : « Une famille vosgienne dans les guerres des 19e et 20e siècles ») Du mariage Lemaire-Hillenweck sont nés quatre enfants, dont l’auteur du présent article.

 La question de la continuation du nom

Dans cette lignée, ce n’est pas seulement le patronyme (Hillenweck) qui a été transmis de génération en génération, mais aussi le prénom (Thiébaut, alias Théobald, Diebold…).

Thiébaut Hillenweck et son frère Clément n’ayant pas eu de fils, leur nom de famille s’est éteint dans la descendance de leurs enfants.
Ils ont vécu cette situation de manière assez douloureuse, car à Thann, comme l’ont noté les historiens de cette ville, on reconnaissait une sorte de noblesse aux noms les plus anciens et à ceux qui continuaient à les porter.

 Ces patronymes anciens faisaient partie de la citoyenneté. On a du mal à comprendre aujourd’hui l’importance qu’avait prise la notion de cité dans une ville telle que Thann, avec tout ce qu’elle impliquait pour leurs citoyens, en matière de libertés communales (plus ou moins réelles), mais aussi de devoirs, d’attachement à des institutions, à des monuments publics, à une mentalité faite de goût du travail bien fait et d’acceptation des responsabilités: une conception étendue par les Hillenweck à la patrie française, et qui a sans doute inspiré leurs choix cruciaux lors des conflits européens et mondiaux du 20ème siècle ayant déchiré l’Alsace.

ANNEXE I : GENEALOGIE

Les prénoms sont mentionnés en français, mais ils sont en latin dans les registres paroissiaux, et en allemand dans  beaucoup d’autres documents.
En ce qui concerne l’Ancien régime, où l’état civil était tenu par l’Eglise, les dates biographiques indiquées sont celles des baptêmes et des sépultures.

La filiation des Hillenweck de père en fils depuis la fin du 16ème siècle est la suivante, sur neuf générations.

1) Nicolas Hillenweck, dont les parents ne sont pas connus avec certitude, s’est marié avec Cunégonde Hürt ou Hirt. De ce mariage sont nés au moins sept enfants de 1611 à 1630. Il est question ci-après de trois d’entre eux : Jean Guillaume, Jean Gaspard, Michel:
– Jean Guillaume Hillenweck (Thann 13 avril 1611-Thann 19 octobre 1685) drapier, bangard en 1650, s’est marié à Thann en 1644 avec Catherine Köbler, Kubler ou Kibler (inhumée à Thann le 17 septembre 1662), fille de Sebastien, bangard en 1590. L’un des témoins des mariés Hillenweck-Kibler a été Simon Rauch bangard en 1621. De cette union est né Jean Georges Hillenweck (Thann 8 octobre 1647-Thann 17 juin 1709), marchand, bangard en 1676, sénateur (membre du « Magistrat »), qui s’est marié à Thann en 1675 avec Marie Madeleine Guggenberger. Les témoins des mariés Hillenweck-Guggenberger ont été Sigismond (ou Sigmund) Gobel (bangard en 1659, sénateur, bourgmestre dans les années 1680, mari d’Anna Barbara Guggenberger) et François Barth, greffier de la cité.
–  Jean Gaspard Hillenweck (Thann 23 janvier ou février 1623-Thann 13 janvier 1695), bangard en 1665, est présenté au point 2 ci-dessous.
– Michel Hillenweck (baptisé à Thann le 30 septembre 1625), charron (« carpentarius »), bangard en 1669, s’est marié à Thann le 17 novembre 1659 avec Anne Barbe Werner. Les témoins des mariés ont été Jacques Bösch, mercier, bangard en 1649, sénateur, et Jean Jacques Schnöbelen, charcutier, bangard en 1632.

2) Fils de Nicolas et de Cunégonde Hirt, Gaspar (Jean Gaspard) Hillenweck (Thann 23 janvier ou février 1623-Thann 13 janvier 1695) s’est marié à Thann le 24 novembre 1659 avec Ursule Seelmann (née à Thann en 1639), fille de Jean Thiébaut et de Marguerite Hillenweck. Les témoins des mariés ont été Jacques Bösch (cf.ci-dessus) et Sigismond Gobel (cf. ci-dessus).
Gaspard Hillenweck a été bangard en 1665. Il s’est marié en secondes noces avec Anne Marie Miller (baptisée à Thann le 5 juin 1655), fille de Jean Jacques et d’Elisabeth Landsperger.
Gaspard Hillenweck et Ursule Seelman(n) sont les parents de plusieurs enfants dont Jean, François, Mathieu.
– Jean Hillenweck (Thann 10 juillet 1664-Thann 8 juin 1742) s’est marié à Thann (donc avant la naissance de son fils Thiébaut Antoine le 15 août 1703) avec Marie Cunégonde Bechler (Thann 16 juillet 1681-Thann 8 mars 1760). De ce mariage sont nés François Thiébaut Hillenweck (Thann 13 janvier 1711-Thann 15 avril 1754), boucher, bangard en 1752, qui s’est marié à Thann le 11 janvier 1740 avec Jeanne Rumersch, fille de Jean; et Georges Louis Hillenweck (Thann 19 août 1718-Thann 31 janvier 1800), marchand, qui s’est marié à Thann le 6 mai 1743 avec Elisabeth Rumersch (inhumée le 9 mars 1757).
– François Hillenweck (Thann 22 mai 1673-Thann 11 octobre 1748) a été artiste peintre : voir l’annexe II ;
–  Matthias ou Mathieu Hillenweck (Thann 15 février 1682-Thann 15 novembre 1752) est présenté au 3 ci-dessous.

3) Fils de Caspar et d’Ursule Seelmann, Mattias ou Mathieu Hillenweck (Thann 15 février 1682-Thann 15 novembre 1752) s’est marié à Thann le 22 novembre 1706 avec Anne Marie Bich, Büch ou Buch (Thann 23 septembre 1678-Thann 1er octobre 1744). Il a été bangard en 1723. Son blason représentait un cœur percé de trois clous, d’après une dalle commémorative conservée dans la cabane des bangards.

4) Fils de Mathieu et d’Anne Marie Buch, Georges Thiébaut Hillenweck (Thann 31 décembre 1716-Thann 2 mars 1768), dont le parrain était Jean Georges Mäyer, « physicus » à Oderen, et la marraine Catherine Jung, qui ont signé l’acte de baptême, s’est marié le 15 août 1748 avec Elisabeth Baur ou Bur, fille de Romain (bangard en 1722) et de Marie Agathe Rauch. Les mariés et les témoins ont signé le registre de mariage. Georges Thiébaut Hillenweck était tanneur (coriator). Les époux Hillenweck-Baur ont eu dix enfants dont l’aîné seul a survécu.

5) Fils de Georges Thiébaut et d’Elisabeth Baur, Thiébaut (Jean Thiébaut) Hillenweck (Thann 15 mai 1749/acte du 16-Thann 10 mai 1825), filleul de François Thiébaut Hillenweck et d’Anne Marie Liethart, qui ont signé l’acte de baptême, s’est marié à Sausheim le 15 juillet 1783 avec Elisabeth Gittler ou Kittler (Sausheim 10 avril 1756-Thann 13 avril 1832).
Vigneron à son mariage et à son décès, il est qualifié de chapelier en 1786 (« pileorum opifex ») et à la date de la naissance de son fils Jean Thiébaut en l’an 3.
Son décès a été déclaré par son gendre Gaspard Müller, âgé de 38 ans, imprimeur d’indiennes, et par son fils Thiébaut Hillenweck âgé de 30 ans, imprimeur d’indiennes, qui ont signé l’acte de décès.
Thiébaut Hillenweck et Elisabeth Kittler sont les parents de plusieurs enfants, dont Jean Thiébaut Louis, Marie Elisabeth et Jean Thiébaut :
–     Jean Thiébaut Louis Hillenweck (Thann 7 juillet 1786-Thann 12 mars 1848), qui s’est marié deux fois, était imprimeur d’indiennes;
–     Marie Elisabeth Hillenweck (Thann 7 juillet 1788-Thann 5 avril 1823) a épousé à Thann le 6 février 1816 Gaspard Muller (Thann 15 août 1788-Thann 17 mars 1837), imprimeur d’indiennes, qui s’est marié en secondes noces à Thann le 7 janvier 1824 avec Madeleine Rosengarten;
–      Jean Thiébaut Hillenweck est présenté au point 6 qui suit.

6) Fils de Thiébaut et d’Elisabeth Kittler, Thiébaut (Jean Thiébaut) Hillenweck (Thann 16 ventôse an 3-Thann 6 août 1847) est né à Thann le 16 ventôse an 3. Sa naissance a été déclarée par son père, chapelier (le père et les témoins ont signé l’acte de naissance).
Imprimeur d’indiennes, il s’est marié à Thann le 18 janvier 1826 avec Madelaine (Marie Madelaine) Bitschi (Issenheim 27 février 1791-Thann 1er décembre 1850), propriétaire, fille de Jean et de Madelaine Kiené, qui vivaient à Issenheim.
Lors de leur mariage, Jean Thiébaut Hillenweck et Madelaine Bitschi ont reconnu et légitimé leur enfant Françoise Bitschi (née à Issenheim le 9 mars 1819/acte du 10, décédée à Thann le 10 mai 1855).
Les mariés, la mère du marié et les témoins ont signé l’acte de mariage. L’un des témoins a été Gaspar Muller, imprimeur d’indiennes, beau-frère du marié (voir ci-dessus).
Le décès de Jean Thiébaut Hillenweck, toujours imprimeur d’indiennes à cette date, a été déclaré notamment par son futur gendre Thiébaut Ruppé, âgé de 33 ans, originaire d’Issenheim, imprimeur d’indiennes, puis « ouvrier raboteur » à son mariage à Thann le 27 novembre 1854 avec Françoise Hillenweck (Issenheim 9 mars 1819-Thann 10 mai 1855), propriétaire, fille de Jean Thiébaut et de Marie Madeleine Bitschi.

7) Fils de Thiébaut et de Madelaine Bitschi, Thiébaut Hillenweck (Thann 2 janvier 1832-Thann 24 janvier 1893), ouvrier fondeur, s’est marié à Thann le 12 août 1861 avec Catherine Eichert (née à Bussang le 14 septembre 1829), imprimeuse d’indiennes, domiciliée à Thann, fille de Thiébaut (Thann 23 juillet 1799-Thann 9 septembre 1856), menuisier fils de menuisier, et de Marie Anne Herzog (Thann 28 octobre 1795-Thann 9 avril 1854) fille de vigneron.
Un contrat de mariage entre les futurs époux a été reçu par Me Baffrey, notaire à Thann, le 11 août 1861. Les époux et les témoins ont signé l’acte de mariage.
Les témoins des mariés ont été Joseph Eichert, âgé de 29 ans, serrurier, frère de la mariée; Pantaléon Schwab, âgé de 29 ans, cordier, non parent ; Joseph Bihler, âgé de 34 ans, graveur sur bois, cousin issus de germain de l’épouse ; Charles Ritter (né à Thann le 4 avril 1827), âgé de 34 ans, serrurier, qui s’est marié à Thann le 7 juin 1855 avec Madeleine Catherine Hillenweck (Thann 25 novembre 1833-Thann 28 octobre 1885), sœur du marié.

8)  Fils de Jean Thiébaut et de Catherine Eichert, Jean Hillenweck (Thann 22 septembre 1862-Thann 24 mai 1948), menuisier, a été déclaré à la mairie le jour de sa naissance par son père, qui, de même que les deux témoins, a signé l’acte de naissance.
Jean Hillenweck s’est marié à Vieux-Thann le 8 septembre 1893 avec Catherine (Joséphine Catherine) Bruckert (Vieux-Thann 23 novembre 1867-Thann 8 octobre 1958), dont les parents sont Thiébaut Bruckert (contremaître blanchisseur, fils de Thiébaut, vigneron) et Catherine Walter, de Willer.

9) Jean Hillenweck et Catherine Bruckert ont eu trois enfants :  Thiébaut, Léon, Clément.
–   Thiébaut (César Jean Thiébaut Marie) Hillenweck (Thann 3 août 1894-Mulhouse/87 rue d’Altkirch 16 septembre 1971), alors rédacteur, s’est marié à Hégenheim le 11 mai 1923 avec Emma Greder (Hégenheim 29 mars 1902-Thann 22 juillet 1991), fille d’Emile, commerçant, et de sa seconde femme Rosalie (Rose) Monique Wanner (née à Wentzwiller le 4 mai 1876, décédée en 1918).
–   Léon (Léon Joseph) Hillenweck (Thann 23 novembre 1895-Hanoï 25 septembre 1917), est « mort pour la France » en Indochine.
–   Clément (Clément Guy Antoine Marie) Hillenweck (Thann 24 mars 1907-Thann 22 mai 1977), pâtissier, s’est marié à Thann le 28 mai 1936 avec Germaine (Germaine Pauline) Venier (Thann 19 septembre 1909-Mulhouse 24 ou 29 janvier 1986), sœur d’Achille (Jean Achille) Venier (né à Thann le 12 juin 1904), décoré de la légion d’honneur.

ANNEXE II : QUELQUES PERSONNALITES DE CETTE FAMILLE

L’abbé Thiébaut Hylweck

Thiébaut (Théobald) Hylweck, né à Thann en 1450, fait ses études à l’abbaye de Lucelle, de l’ordre de Citeaux, fondée au début du 12e siècle dans le nord du Jura, et, une fois prêtre et moine, en devient cellérier et prieur.
En octobre 1494, il est élu abbé, et sacré à Bâle le 21 décembre 1494. En 1499, les Confédérés pillent Lucelle qui avait pris le parti de leur ennemi l’empereur Maximilien 1er. En 1524, les paysans révoltés, les « rustauds », dévastent l’abbaye.
L’abbé Hylweck entreprend des restaurations, et construit un nouveau clocher. Il étend même les possessions de l’abbaye.
Quand en 1529, les iconoclastes de Bâle dévastent les églises de cette ville, il sauve des statues et les porte à travers Bâle jusqu’à Lucelle.
En 1532, il se retire, et meurt le 25 avril 1535.

Bangards et sénateurs

Aucun citoyen de Thann (les « bourgeois » y étaient dénommés en latin « cives ») ne pouvait occuper de haute fonction, notamment celle de membre du « sénat », s’il n’avait pas été bangard, c’est-à-dire garde-vignes, « Banwarte » en allemand, « Bangert » en alsacien, premier niveau du « cursus honorum » de la cité. Ces bangards, au nombre de quatre, ils étaient nommés pour un an par le « Magistrat », et choisis parmi les bourgeois solvables et honorables.

Il subsiste aujourd’hui, près de la sous-préfecture, à proximité de l’actuel centre culturel, une cabane des bangards, autrefois située au milieu des vignes. On trouve dans cette cabane 27 bas-reliefs sculptés (dont le plus ancien date de 1560) et 15 tableaux en bois, par lesquels les bangards « s’immortalisaient » à la fin de leur mandat. On y lit leurs noms, les emblèmes de leur métier, des renseignements météorologiques, etc. D’autres tableaux de la série sont conservés au musée de Thann.

D’après les annales, ont été bangards (aux dates indiquées ci-dessous entre parenthèses) de nombreux Hillenweck qui faisaient tous partie de la même famille :
–          Hermann Hillenweck (bangard en 1537) est le père de Hans (1590) et le grand-père de Hans le jeune (1603) ;
–         Nicolas Hillenweck (1634), drapier, est le père de Jean Guillaume (1650), drapier, de Jean Gaspard (1665) et de Michel (1669), charron;
–         Jean Guillaume Hillenweck (1650) est le père de Jean Georges (1676), marchand, sénateur;
–       Jean Gaspard Hillenweck (1665) est le père de François (1714), artiste peintre, sénateur, de Jean (1715), et de Mathieu (1723) ;
–          Jean Hillenweck (1715) est le père de François Thiébaut (1752), boucher…

 L’artiste peintre François Hillenweck

Frère de Mathieu Hillenweck dont descend du côté maternel l’auteur de ces lignes (voir l’annexe I), François Hillenweck (Thann 22 mai 1673-Thann 11 octobre 1748), artiste peintre, bangard en 1714, s’est marié à Thann le 30 janvier 1704 avec Marie Catherine Jung (décédée à Thann 7 mai 1743). Dans son acte de sépulture en 1748, il est mentionné comme sénateur (membre du conseil de la ville).

Dans le chœur de la collégiale de Thann, un tableau représentant la décollation de saint Jacques le Majeur, datant peut-être de 1719, est attribué à François Hillenweck, qui a aussi peint en 1733 le Triomphe de l’Eglise, d’après Rubens. Il s’agit de deux des trois tableaux de ce peintre exposés dans la collégiale.

On trouve des œuvres de François Hillenweck ailleurs dans le Haut-Rhin, dans les églises paroissiales de Kintzheim et de Widensolen, et dans la chapelle Notre-Dame-du-Sehring à Guebwiller.

SOURCES

Thann Inventaire topographique, inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, ministère de la culture et de la communication, Imprimerie nationale, 1980

Actes d’état civil, archives départementales du Haut-Rhin (internet)

–         Baumann (Joseph) : Histoire de Thann, Editions SAEP, Colmar, 1981
–     Drouot (Marc) : « Thann aux XVIIe et XVIIIe siècles », dans : Thann 1161-1961 Regards sur 8 siècles d’histoire locale, Imprimerie du journal « l’Alsace », 1961
–       Drouot (Marc) : « esquisse de l’essor industriel à Thann de 1786 à 1826 », dans: Thann 1161-1961 Regards sur 8 siècles d’histoire locale, Imprimerie du journal « l’Alsace », 1961
–        Heider (Christine) : Le livre d’or des Thannois (1525-1630), Société d’Histoire « Les Amis de Thann, 2003
–        Rohmer (André) : Thann mariages 1623-1810 baptêmes 1609-1792, cahier Sairepa n° 38, Fédération généalogique de Haute-Alsace, 1999
–        Rohmer (André) : Les mariages de Thann 1801-1898, Société d’Histoire « Les Amis de Thann » et Fédération généalogique de Haute-Alsace, 1999
–      Saint Girons (Pierre) : La « geste » de Thann, éditions Alsatia, Thann, vers 1946-1947
–    Seiler (Bernard), auteur d’une généalogie des Hillenweck : chez l’auteur 2 rue d’Huxelles, 68120 Richwiller, 2003
–       Stintzi (Paul) : « Un grand Thannois ; Thiébaut II Hylweck, abbé de Lucelle », dans: Thann 1161-1961 Regards sur 8 siècles d’histoire locale, Imprimerie du journal « l’Alsace », 1961

3 réflexions au sujet de « Une famille alsacienne dans les guerres des 19e et 20e siècles. Par Dominique Thiébaut Lemaire »

  1. Bonjour,
    je découvre tardivement votre article sur la famille HILLENWECK.
    Je descends également du couple Jean Gaspard X Ursule SEELMANN, par leur fils Jean Thiébaud, époux de Cunégonde BECHLER, puis leur fils Thiébaud Antoine (B. 15/08/1703) époux de Marguerite TSCHANN (X le 09/02/1732 à Thann). La fille de ces derniers, Marguerite (B. 1734) épousa Melchior MERCKLEN en 1760 à Thann. Le prénom de Thiébaud a survécu dans la descendance MERCKLEN. … Une descendante, Marie Elise GILENT a épousé en mai 1872 Nicolas EDMOND (prisonnier dans le Haut-Rhin en 1871). Tous deux ont opté pour la France et sont partis s’installer à Paris, rejoignant d’autres cousins. Une fille de ce couple est mon arrière-grand-mère.

    Merci pour cet exposé très clair qui est venu compléter les informations que j’avais pu trouver auparavant.
    Mes amitiés à vous et votre famille, cousin lointain.
    Sylvie Laouchez

  2. Bonjour Dominique Lemaire,
    Bravo pour cette recherche très intéressante. Je me rappelle de vous à l’époque du Lycée. J’étais à un moment donné dans la classe de M. Andrée.
    Président de la société d’histoire « Les Amis de Thann », dont étaient un de vos grands-oncles, je suis en train de rédiger un ouvrage sur la guerre de 1914-1918 à Thann.
    Serait-il possible de me faire parvenir une photographie numérique (300 dpi) avec Léon et Thiébaut Hillenweck ?
    J’aimerai la mettre en illustration dans cet ouvrage.
    D’avance merci de bien vouloir répondre à ma demande.
    Bien cordialement de Thann où il neige à nouveau. AR

    • Oui, bien sûr, je vais déjà vous envoyer la photo qui se trouve dans mon article.

      Bien cordialement