LES ARTICLES DE MARYVONNE LEMAIRE : récapitulation

 

Alexandre le Grand et la Macédoine antique.30 octobre 2011

Erasme. Les Adages.8 janvier 2012

La Sainte Anne de Léonard de Vinci. Interprétation d’une image de rêve.18 mai 2012

La remise de dettes en Grèce au VIe siècle avant J.C.  3 octobre 2012

Bohème et modernité. 20 janvier 2013

Petite odyssée d’un marin breton, René Scavennec (I). 20 janvier 2013

Petite odyssée d’un marin breton, René Scavennec (II). 22 juin 2013

Le peintre Mathurin Méheut. 5 août 2013

Face contre terre, de Piero Chiara. Traduction d’Henri Lewi. 4 octobre 2013

Les Etrusques. Un hymne à la vie. 4 février 2014

Petite odyssée d’un marin breton, René Scavennec (III). 5 mars 2014

Quatre familles dans les guerres. 14 avril 2014

Una Ramos (1933-2014), musicien des Andes et du monde. 4 juin 2014

Auguste, empereur de Rome. 3 juillet 2014

Photos de Maryvonne Lemaire. 2 janvier 2015

Le peintre Jean Le Merdy (1928-2015), entre figuration et abstraction. 28 mars 2015

Le peintre Charles Walch (1896-1948), exposition à Mulhouse. 27 juillet 2015

Les Prépondérants, roman de Hédi Kaddour. 25 octobre 2015

 

Billet : voeux de fortitude pour 2016

Je nous souhaite à tous plus grande fortitude
C’est-à-dire vaillance et générosité
Autant que le permet l’humaine finitude
Quand l’hiver nous incline à la frilosité

La vaillance est la force oeuvrant sans lassitude
Pour nous donner du coeur dans la morosité
Pour préserver notre être et chasser l’inquiétude
Pour dissiper en nous les nébulosités

Aux jours gris quand le risque a pris de l’amplitude
Elle est la fermeté qui résiste et s’impose
La présence d’esprit sur les voies dangereuses

Elle soutient l’espoir et la sollicitude
La bonne volonté la joie des justes causes
Dans l’accompagnement des actions généreuses

 

Spinoza a écrit dans la troisième partie de son Ethique :
« Parmi tous les affects qui se rapportent à l’esprit en tant qu’il agit, il n’en est point qui ne se rapportent à la joie ou bien au désir. » (Proposition LIX).
« Toutes les actions qui suivent des affects se rapportant à l’esprit en tant qu’il comprend, je les rapporte à la force d’âme, que je divise en vaillance et générosité. Par vaillance, j’entends le désir par lequel chacun s’efforce de conserver son être sous la seule dictée de la raison. Et par générosité, j’entends le désir par lequel chacun, sous la seule dictée de la raison, s’efforce d’aider les autres hommes et de se les lier d’amitié. Et donc, les actions qui visent seulement l’utilité de l’agent, je les rapporte à la vaillance, et celles qui visent aussi l’utilité d’autrui, à la générosité. La frugalité, la sobriété, la présence d’esprit dans les dangers, etc., sont des espèces de la vaillance ; et la retenue, la clémence, etc., des espèces de la générosité. » (Scolie de la proposition LIX).
Les traducteurs traduisent par « force d’âme » le mot latin fortitudo utilisé par Spinoza. Mais le mot « fortitude » (force morale, énergie, courage) existe en français de même qu’en anglais. Chateaubriand, par exemple, l’a employé en écrivant : « Défions-nous de ce mouvement d’amour-propre qui nous fait croire à la fortitude de notre âme ». Spinoza y inclut comme vertu majeure la générosité, à laquelle Descartes, avant lui, a consacré de très belles pages en la reliant à la bonne volonté.

Dominique Thiébaut Lemaire